Fouroux: un petit qui misait tout sur les gros

Jacques Fouroux est l’entraîneur emblématique et colérique du FC Grenoble. Immensément respecté et redouté, c’est lui qui a forgé la génération des Mammouths en titularisant des gros gabarits à quasiment tous les postes.

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Avant d’être l’entraîneur du FCG de 1992 à 1994, Jacques Fouroux était demi-de-mêlée de 1970 à 1981. Son plus grand fait d’arme en tant que joueur, c’est le Grand Chelem réalisé en 1977 avec le XV de France, dont il était le capitaine. Les Bleus remportent cette année là tous leurs matchs durant le tournoi des Cinq nations sans encaisser un seul essai.

Jacques Fouroux par la suite, devient sélectionneur de l’équipe de France de 1981 à 1990, celle de Philippe Sella, Serge Blanco ou encore Pierre Berbizier. C’est sous sa houlette que les Bleus atteignent la finale de la première Coupe du monde de rugby en 1987, malheureusement perdue face à la Nouvelle Zélande.
Après un passage de deux ans à la Fédération Française de rugby en tant que vice-président puis secrétaire général, il se laisse convaincre par Rico Rinaldi, l’ancien président du FCG, et Serge Kampf, mécène emblématique du club avec sa société Capgemini.

Fabien Sgarra, journaliste sportif au Dauphiné Libéré, se souvient encore de l’époque durant laquelle Jacques Fouroux faisait « 8 heures de route, trois fois par semaine» pour rallier Grenoble depuis Auch où il résidait et où il dirigeait une entreprise de fabrication de foie gras. Surnommé le petit caporal en raison de son fort caractère et de sa petite taille (1,62 m), « il faisait chialer les gros comme Olivier Merle, Olivier Brouzet ou encore Hervé Chaffardon alors qu’ils font tous deux mètres de haut et pèsent plus de 110 kilos », se rappelle Fabien Sgarra.

Jacques Fouroux est connu pour avoir privilégié le jeu physique et la conquête, c’est à dire la conservation du ballon en alignant les armoires à glace dans plusieurs secteurs du jeu comme les deuxième lignes qu’il plaçait aux postes d’arrières.
Après la finale perdue de 93, il quitte le club en 1994. Il ne reviendra qu’en 2005 pour assurer le rôle de directeur sportif avant de s’éteindre la même année à l’âge de 58 ans, des suites d’une crise cardiaque.

Gauthier Dupraz

2 réflexions au sujet de « Fouroux: un petit qui misait tout sur les gros »

  1. Dommage de ne pas avoir parler du sorcier Maitre Jean LIENARD qui est quand même pour quelque chose dans la venue du petit caporal. Le chelem de 1977 aurait pu être développé car sans pas de barbarians … 15 hommes pour 4 victoires…
    L’histoire avec Ferrasse et Lapasset permet de mieux comprendre le contexte de la finale 1993

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